Le Mali traverse une nouvelle phase inquiétante de son conflit interne : le jihad économique. Alors que le pays lutte déjà contre l’insécurité et l’instabilité politique, les récentes attaques revendiquées par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM) visent désormais directement les secteurs économiques stratégiques, notamment celui du carburant.

Depuis plusieurs semaines, le pays connaît une grave pénurie d’essence et de gasoil, paralysant plusieurs régions. Une grande partie de la population n’arrive plus à se procurer du carburant, essentiel pour les transports, l’agriculture et les activités commerciales. Cette situation découle en partie des attaques menées par le JNIM contre les transporteurs de produits pétroliers, notamment ceux reliant le Mali à ses voisins comme le Sénégal, principal point d’approvisionnement.

Mais la question demeure : le Mali peut-il surmonter cette guerre silencieuse qui s’attaque à son économie ?
Entre embargo de fait, isolement diplomatique et pression terroriste, le pays cherche un second souffle et une solidarité africaine renforcée pour préserver sa souveraineté économique.