L’animateur et chroniqueur Pape Makhtar Diallo n’a pas mâché ses mots lors de sa dernière prise de parole.

« Continuez donc à parler de moi!
Parlez de mes soi-disant problèmes, de mes failles, de mes colères.

Jugez, commentez, remplissez vos vides avec ma vie, si cela vous occupe, si cela vous donne l’illusion d’exister…
Mais pendant que vous parlez de moi, moi, je parle des préoccupations du peuple.
Je parle de promesses. D’engagements.
De ces mots qu’on a jurés devant le peuple, et qu’on piétine aujourd’hui sans honte.
Je parle du réel, pas des ragots.
Du peuple, pas des bavards.

Pendant que vous me disséquez, le peuple, lui, cherche le diable pour lui tirer la queue.
Il se débat pour survivre, pendant que l’État continue de lui serrer la gorge.
Ceux d’en haut, eux, ne paient pas de factures.
Ils sont logés, nourris, blanchis — par les mêmes qu’ils écrasent sous les taxes.

Le peuple travaille, compte, s’épuise.
Et eux récoltent, encaissent, se gavent.
Ils parlent de redressement, mais ils n’ont jamais vendu leurs véhicules à coups de millions pour aider, soulager, ni diminué leur train de vie.
Ils prêchent la rigueur, mais vivent dans l’abondance.
Ils invoquent le sacrifice, mais ne sacrifient jamais rien.

Alors oui, qu’ils continuent à parler de moi.
Qu’ils m’accusent, qu’ils me pointent du doigt.
Pendant qu’ils bavardent, moi, je parle pour ceux qui n’ont plus de voix.
Pour ceux qui n’ont plus rien à perdre, sinon leur dignité

Car le jour viendra où le silence du peuple fera plus de bruit que leurs discours.
Et ce jour-là, leurs privilèges trembleront sous le poids de notre mémoire. »

📍 PresseBI — L’info à la portée de tous.

Leave a comment

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *